50 ans d’expertise en isolation : comment les ambitions et les choix judicieux ont guidé le passé et guideront l’avenir
En 2023, Unilin fêtera ses 50 ans d’expertise en matière d’isolation. Depuis nos débuts en 1973, alors producteurs de panneaux de toiture à petite échelle, nous sommes aujourd’hui devenus le numéro deux européen du marché des plaques isolantes. Et l’avenir nous réserve encore de grandes ambitions, avec un rôle central en matière de durabilité.
L’histoire d’Unilin Insulation est marquée par deux fils conducteurs : l’innovation intelligente et la volonté de répondre aux évolutions sociales qui s’imposent. C’est en effet en cherchant à innover qu’Unilin a fait ses premiers pas dans le monde de l’isolation. La question était alors de savoir ce qu’il était possible de faire de plus avec les panneaux de particules déjà produits.
« Des panneaux de toiture », telle fut la réponse. La production de ceux-ci a dès lors débuté à Desselgem, dans une ancienne usine de lin. À l’époque déjà, ces produits répondaient à une évolution sociale : aux Pays-Bas, les panneaux de toiture étaient en effet fort demandés tant ils se prêtaient parfaitement à la construction en série, caractéristique des maisons néerlandaises.
Malheureusement, après ces débuts très prometteurs à Desselgem, l’entreprise fut ravagée par un incendie en 1975. Mais malgré cette catastrophe, jamais Unilin n’a baissé les bras. Une nouvelle usine a donc vu le jour et n’a cessé d’innover : dès les années 1980, Unilin s’est elle même lancée dans la projection polyuréthane (PU), opération qu’elle confiait à une entreprise externe auparavant. Depuis lors, les panneaux de toiture isolés sont entièrement produits en interne.
Qui dit acquisitions, dit croissance et innovation
Les années 1980 et 1990 marquent le début d’une poussée de croissance, favorisée par des acquisitions. Unilin est ainsi devenu le numéro un sur le marché des panneaux de toiture isolés, aux Pays-Bas et en France. L’acquisition d’Opstalan en 2005 nous a permis de devenir le plus grand producteur de panneaux de toiture isolés en Europe.
Nous sommes ainsi rapidement devenus le leader européen des plaques isolantes. L’acquisition d’Opstalan nous a permis de disposer de notre propre ligne de production, bien que modeste. En 2009, nous avons réalisé des investissements supplémentaires dans une première ligne à grande vitesse et démarré la production à Desselgem.
Cela n’était pas sans risque, car nous étions en pleine crise financière. Mais ce fut un succès. L’usine est arrivée au bon moment, lorsque l’idée de la durabilité et de l’isolation a commencé à faire son chemin auprès du grand public.
La durabilité au centre des préoccupations
Unilin est aujourd’hui le numéro deux du marché européen des plaques isolantes. Et l’histoire ne s’arrête pas là, car nous sommes fermement décidés à poursuivre notre croissance. Notre stratégie en matière de développement durable est d’ailleurs cruciale à cet égard. Jorrit Gillijns est product development & innovation manager chez Unilin Insulation, la division isolation d’Unilin : « Grâce à nos produits d’isolation, nous permettons à nos clients d’économiser de l’énergie depuis des années. Mais nous voulons aller plus loin encore. La circularité et la neutralité climatique, voilà ce sur quoi nous nous concentrons. »
La neutralité climatique en ligne de mire
« Depuis quelques années, nous réfléchissons à la manière de rendre plus durables nos produits, de même que les usines dans lesquelles nous produisons. Notre objectif ? Fabriquer nos produits d’isolation dans des usines climatiquement neutres. Cela signifie une diminution de 90 % des émissions des scopes 1 et 2. Nous y parviendrons en remplaçant les combustibles fossiles par des énergies renouvelables. Nos toits accueillent déjà 14 551 panneaux photovoltaïques, et les deux éoliennes de Feluy fournissent déjà 70 % de la consommation directe d’électricité de notre usine. Nous misons également sur l’efficacité énergétique, notamment en passant à l’éclairage LED. »
Pas à pas vers des matières premières circulaires
Les ambitions sont également élevées en matière de circularité : nous voulons utiliser 30 % de matières premières circulaires dans notre processus de production. « Il s’agit à la fois de matières premières recyclées, comme les déchets de PU, et de matières premières biosourcées. Certains projets de R&D sont actuellement en cours et nous avons élaboré un plan visant à atteindre 30 % de matières premières circulaires. »
Le recyclage chimique à l’horizon
Le recyclage des panneaux de PU représente le grand défi d’Insulation, mais le département place la barre très haut. Jorrit Gillijns : « Nous avons des objectifs ambitieux avec Unilin : d’ici 2030, Unilin entend réduire de 12,5 % les émissions de CO2 du scope 3. Pour y contribuer largement, Insulation souhaite recycler 70 % de ses déchets de PU. À l’heure actuelle, les plaques en fin de vie ou les déchets de chantier sont principalement incinérés, ce qui est bien entendu défavorable en termes d’émissions. À terme, nous souhaitons parvenir à un recyclage chimique. Nous pourrons alors décomposer les plaques en matières premières de base, que nous pourrons ensuite utiliser dans de nouveaux produits. Avec plus de 20 partenaires, nous avons rejoint le projet européen Circular Foam ayant pour but de trouver une solution en matière de recyclage chimique. L’objectif est d’économiser 2,9 millions de tonnes de CO2 par an en Europe, dès 2040. Nos recherches s’effectuent à tâtons, le PU en tant que plastique ayant été conçu pour être le plus durable possible (rires). C’est pourquoi sa dissolution s’avère encore plus compliquée. »
Le recyclage des plaques d’isolation est le projet d’avenir, et Jorrit Gillijns se montre ambitieux. « Nous sommes en train de mettre sur pied une équipe chargée d’assurer le suivi de tous les projets de développement durable et d’approfondir la question jusqu'au niveau moléculaire. », conclut-il confiant.